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Le deuxième de la saga des Crèvecoeur s’ouvre en 1940, juste au moment où les Allemands envahissent Paris et réquisitionnent l’usine Bertram pour les besoins de la guerre. Germain va se retrouver au coeur de la tourmente et des drames de la Seconde guerre mondiale. Sa passion pour les chaussures féminines est alors mise à rude épreuve dans cet univers où règnent l’antisémitisme et l’ambition masculine et où des amours interdites fleurissent une fois de plus. Germain ne sortira pas tout à fait indemne de cet épisode historique, mais c’est sans doute à ce prix que sa vocation pourra trouver le nouveau souffle dont elle a tant besoin. Notre héros va donc effectuer un retour aux sources puisque c’est à Bayeux qu’il décidera de continuer sa carrière pour devenir enfin le chausseur glorieux dont les femmes de France et d’ailleurs raffolent.
Alors même qu’il tente de faire face aux secrets de famille qui ne cessent de remonter à la surface, Germain va alors croiser l’amour sous les traits de la belle Garance, une femme indépendante, créative et éprise de liberté. Saura-t-il être à la hauteur de son destin et conjurer la malédiction des Crèvecœur ? Trahisons, passions amoureuses, tragédies féminines, rien n’épargnera notre héros, pas même ce dernier secret, trouvé bine malgré lui au fin fond d’une boîte à chaussures.
Notre héros n’est plus ce jeune homme innocent dont nous avions suivi les aventures dans le premier tome. Il a mûrit, il s’est accompli dans l’usine Bertram et il est parvenu tant bien que mal à ressentir cette normalité qui lui faisait tant défaut. Mais avec la guerre, Germain va, pour la première fois, voir sa passion mise en danger. Il sera obligé, malgré lui, d’écarter ses ambitions artistiques pour se mettre au service de l’ennemi. Cette privation de liberté va avoir pour conséquence d’accroître ce sentiment d’urgence qu’il a en lui à accomplir sa destinée et à survivre, afin de devenir celui qui va changer le monde des femmes.
À travers l’occupation allemande, Germain va aussi renouer avec les angoisses de son enfance, notamment celle de vivre sous le joug de la folie d’un autre et d’être à la merci d’un ennemi imprévisible. Ce n’est que poussé dans ses retranchements qu’il parviendra à faire face à sa fragilité d’homme et à se laisser enfin aller à un peu de sentimentalité. Car Germain est aussi un homme avant d’être un chausseur, un homme qui a du mal à ouvrir son coeur et à montrer son véritable visage aux femmes qui l’entourent. Notre héros parviendra-t-il à se faire aimer un jour ou sera-t-il condamné à vivre derrière le visage d’un chausseur de génie ?
Non, vous ne rêvez pas: vous avez bel et bien rencontré ce personnage dans le tome 1 des Crèvecoeur, Édith, sous les traits du notaire qui révèle à Raphaël l’existence de ce père mystérieux. Dans ce volet, on comprend enfin pourquoi Erlmann avait décidé de garder le secret de sa rencontre avec Germain lorsque Raphaël lui demande l’origine de l’amitié qui le lie à son père. En 1940, Karl Erlmann fait partie des dirigeants nazis qui ont envahi l’usine Bertram. Il forme un couple tyrannique avec le Commandant Diehl, pour qui il travaille comme interprète, et tous les deux font régner la terreur dans le fief de Félix Bonhommie, contrôlant de façon quasi obssessive le personnel et la comptabilité de l’usine. Jusqu’au jour où, à son grand désespoir, Germain découvre le talon d’Achille du chef nazi et décide de retourner la situation à son avantage. Mais faire un pacte avec le diable peut aussi nous mener un peu trop loin…
Dernière née de la famille de Marcel Majewski, la petite fille qui rêvait de chaussures de princesse a bien grandi. Des cheveux noirs, des yeux clairs et un air rebelle, elle a beau être la plus jeune après quatre garçons, rien ne lui fait peur. Mais Hanna est aussi la fille d’une famille juive, à une époque où l’on chasse et l’on extermine ceux qui ont le malheur de porter l’étoile jaune. Le destin d’Hanna et de sa famille va croiser celui de Germain et bouleverser la vie de ce dernier à jamais, non seulement dans ce tome mais aussi dans le suivant à travers une boîte aux trésors que l’on déterre pour mieux la cacher à nouveau. Mais chut, j’en dis déjà trop…
Hanna fait partie de ces personnages qui ont pris une place fondamentale dans l’histoire des Crèvecoeur à mesure que j’écrivais le roman. Comme Germain, je me suis prise d’amitié pour elle et il m’a été impossible de la laisser Rue des Rosiers. Le tome 3 et 4 des Crèvecoeur vous racontera l’histoire de cette petite fille qui, elle aussi, prise dans la tourmente de l’Histoire, a le culte des secrets.
Elle est l’élue, le grand amour de notre héros, celle que Germain attendait depuis toujours. D’emblée, dès qu’il la croise, il vit dans l’attente qu’elle pose son regard sur lui. Garance est peintre et aussi journaliste, une jeune femme en avance sur son temps, farouchement indépendante et ambitieuse. Germain la désarçonne, la séduit tout en déclenchant chez elle des sentiments contradictoires et de leur rencontre naît un amour fusionnel et passionné. Pour la première fois, notre héros ouvre son coeur et s’abandonne, envoûtée par cette femme qui bouleversera son existence. Germain et Garance parviendront-ils à surmonter les pièges du réel et les blessures de l’histoire des Crèvecœur. Parfois, les histoires d’amour continuent d’exister sous des formes insoupçonnées…
Balantine est l’employée d’Irène Rodriguez, l’une des clientes les plus fidèles de Germain. Cette jeune fille d’une vingtaine d’années tombe amoureuse de notre bottier, de son magasin et de l’univers magique qu’il propose à toutes celles qui passent le pas de sa porte. Comme lui, elle a la fragilité ce ceux qui n’ont pas toujours eu une enfance heureuse et elle cherche, derrière le regard de Germain, une fuite et un prince charmant qui pourrait la sortir des tourments de son existence. Tantôt femme séductrice, tantôt enfant frêle et perdue, Balantine va confronter Germain a un aspect de lui-même qu’il se force à ignorer: sa propre sensualité.
Derrière Balantine, c’est le rêve que procure la chaussure qui est aussi ici exploité à travers son personnage. Quelle petite fille malheureuse n’a pas rêvé de trouver, comme Athéna, Cendrillon ou Dorothée, la paire de chaussure magique, exactement taillée pour son pied et qui lui ouvrirait les portes d’un bonheur qui rimerait avec fortune et amour. Pour Balantine, Germain incarne toutes ces chaussures merveilleuses et tous ces espoirs si bien qu’elle décide de tout faire pour le séduire puisque son bonheur, ou l’illusion qu’elle se fait du bonheur, en dépend. Germain se laissera-t-il aller pour devenir le prince charmant d’une seule femme ?
Lorsque la guerre éclate en 1939, Paris n’est plus cette ville magique et sensuelle où le destin de Germain se fait, mais bel et bien le théâtre d’un drame humain. Germain vit en effet Rue des Rosiers, épicentre du quartier juif où bientôt des milliers d’habitants vont disparaître. Il travaille également à Drancy, non loin de la gare, où les nazis vont s’adonner à un traffic humain des plus révoltants. L’usine Bertram elle-même se voit convertie aux besoins de l’armée allemande et transformée en une usine militaire où Germain joue, bien malgré-lui, un rôle indispensable. Paris ne fait donc plus rêver Germain : elle est cette ville piège qu’il faut absolument fuir avant que l’Histoire n’empêche son destin de s’accomplir. Germain reviendra-t-il un jour à Paris triomphant ?
Bien malgré lui, Germain se voit forcé de revenir dans la ville de son enfance. Par un coup de destin inouï, il se retrouve aux premières loges lors du Débarquement de juin 1944 et il assistera aux joies de Libération avant tout le monde, libération qui sera aussi la sienne puisque c’est grâce à cet épisode historique que sa carrière prendra un nouveau tournant. Mais ce retour aux sources est aussi un retour vers le passé, vers l’histoire des Crèvecoeur et des secrets de sa famille et surtout vers cette maison mystérieuse de la rue St Malo qu’il lui faudra reconquérir pour devenir cet homme auquel il aspire tant.
Bayeux, et plus particulièrement la maison des Crèvecœur, devient dans ce volet un lieu de retrouvailles, mais aussi un lieu de rencontre où tous ceux qui veulent voir, séduire, utiliser ou aimer Germain peuvent le retrouver. Qu’il s’agisse de ses ennemis, de ses conquêtes, de ses clientes, de son passé ou de son avenir, Germain devient le point central vers lequel les secrets des âmes en peine gravitent. Tout se joue à Bayeux, une petite ville qui étouffe notre héros aussi bien qu’il le libère. Car finalement, Germain est bien prisonnier de lui-même, avant d’être prisonnier du monde qui l’entoure.
CE QU’ILS EN DISENT:
« Rarement, je tombe sur des perles. Ces perles sont des livres qui m’interrogent, me marquent durablement. La saga des Crèvecœur en fait partie. » (Des Livres au Feminin)
“C’est vraiment un plaisir exquis que de lire des ouvrages aussi bien écrits et dans lesquels les émotions sont si perceptibles par les mots. Le lecteur se trouve bouleversé par ce qu’il découvre”. (Blog Boulimie Livresque)
“Une histoire surprenante et inattendue (…), un récit poétique, une plume tout en douceur qui nous embarque dans un univers de secrets de famille” (Blog Sariah’Lit)