Dans la nature
Posted on January 13, 2016
Qu’il est parfois difficile d’être un si petit homme, dans une si grande nature.
Put on your red shoes
Posted on January 11, 2016
Tout comme la planète entière, je me suis réveillée ce matin en apprenant la mort de David Bowie. Surprise: Bowie est tout à fait le genre de personnage que l’on croit immortel, le genre d’artiste protéiforme tellement génial qu’il appartiendrait presque à la fiction plutôt qu’au monde réel.
Chez nous, Bowie est un membre à part entière de notre quotidien. On l’écoute souvent à la maison, mon mari, qui est un fan fini, s’évertue à penser qu’il peut chanter Changes à cappella, ce qui est tout simplement effrayant, et ma fille, qui est en pleine découverte du rock, invente des chorégraphies à tour de bras, déguisée comme une adepte de Ziggy Stardust.
Pour moi, David Bowie évoque deux épisodes de ma vie. La première est un souvenir d’adolescence, celle d’une prof d’Anglais de lycée redoutée par tous et qui du haut de ses talons et de ses tailleurs moulants, m’avait fait découvrir le monde sensuel de David Bowie. Martine Piottin, prof inoubliable avec qui j’avais un lien tout particulier, et qui s’était mise en tête de me sauver du gouffre musical dans lequel j’étais empêtrée au nom de notre amour commun pour la langue anglaise. Thank God !
La deuxième anecdote est bien sûr liée aux Crèvecoeur. Lors de l’écriture du tome 4, j’avais à construire une scène toute particulière où Germain danse avec une femme dont il est éperdument amoureux (je ne vous en dit pas plus) et à qui il tente à la fois de montrer son amour tout en cachant son mal-être profond. Je voulais que la scène soit sensuelle, dynamique et que les corps des deux personnages jouent à une sorte de cache-cache musical. Le jeune femme porte lors de cette scène une paire de chaussures rouges prêtée par Germain et qui est censée sceller leur amour. Quelle meilleure inspiration que ce titre inoubliable de David Bowie intitulée Let’s Dance ! et cette phrase mythique et de circonstance : Put on your red shoes and dance the blues, to the song playing on the radio… Je vous invite à découvrir cette scène dans le tome 4 des Crèvecoeur qui sortira probablement vers la fin 2016.
En attendant, voici un lien vers cette chanson que j’adore. Et dansons, avant qu’il ne soit trop tard…
https://www.youtube.com/watch?v=N4d7Wp9kKjA
Promenade d’hiver
Posted on January 6, 2016
Voilà une année 2016 qui commence en beauté.
Une belle tempête de neige, la fraîcheur de l’hiver canadien et une promenade en quête d’inspiration, mon carnet de notes dans la poche. Le long chemin de l’écriture est parfois difficile et il est bon, souvent, de se forcer à quitter sa table et son écran pour faire travailler ses méninges autrement.
Pourtant, j’ai souvent l’impression que mes personnages ne me quittent jamais tout à fait. Ils se cachent derrière un arbre, une parole, un geste et ils errent comme moi en quête de sens et d’une destinée. Ils apparaissent au détour d’une scène, ils énoncent une phrase ou s’emportent les uns contre les autres et je tente de créer un sens au milieu de tout cela. Je vis avec des lunettes permanentes qui déforment ma vision du monde et transforment par exemple le blanc de la neige, en un bleu angoissant.
Parfois, les personnages sont un peu comme des enfants qui sont restés trop longtemps à l’intérieur d’une maison. Il faut les sortir, les fatiguer, les amuser, les distraire de cette histoire que l’on essaie de monter avec eux et qui n’a, pour l’instant, ni queue ni tête. Alors je sors, je marche, je respire le froid glacial et j’essaie de me convaincre que cette promenade est purement gratuite et que ces personnages n’existent pas. Il y a quelque chose de très schizophrénique chez les auteurs: ils ont besoin de ces êtres irréels pour vivre et pour se rassurer et ils luttent en permanence afin de maîtriser la différence entre le monde réel et le monde de la fiction.
Et ce sont justement ces frontières minces entre le visible et l’invisible qui me fascinent et m’inspirent, ces lignes qui oscillent entre la certitude que l’on maîtrise le réel et la réalisation que l’on frise parfois la folie.
Imelda Marcos ou la folie des chaussures
Posted on December 8, 2015
Dilemme.
Si vous deviez vous échapper de votre palais à la dernière minute et que vous possédiez près de 1200 paires de chaussures, laquelle prendriez-vous avec vous?
Imelda Marcos règne avec son mari Ferdinand sur les Philippines de 1965 à 1986. Lorsque les rebelles décident de renverser le pouvoir afin de mettre fin au régime, ils pénètrent dans le palais des Marcos et découvrent des trésors estimés à des millions, tous achetés, soupçonne-t-on, avec l’argent des contribuables qui vivent, eux, dans la pauvreté la plus absolue. Mais ce qui fit entrer Imelda Marcos dans la légende, ce sont les
milliers de paires de chaussures retrouvées dans les caves du palais, alors même qu’une bonne partie de la population marche nu-pieds. Des chaussures parfaitement alignées et soigneusement rangées sur des dizaines d’étagères.
La légende veut qu’elle en ait eu plus de 3000, (elle est entrée dans le Guinness des records ) ce à quoi cette grande collectionneuse rétorqua: “Je n’avais pas trois mille paires de chaussures, j’en avais mille soixante”. Nuance… Ironie de l’histoire, cette reine de beauté, pourtant réputée pour ses dépenses extravagantes (en 1983, elle acheta le plus gros diamant du monde, puis une autre fois un immeuble de 26 étages à New York et en 1979, dépensa plus de cinq millions de dollars au cours d’une virée shopping), n’avait pas que des goûts de luxe pour ses souliers. La plupart des paires de chaussures qu’elle avait n’étaient pas que celles de grands couturiers, bien au contraire, mais plutôt des chaussures élégantes et simples sans grande valeur commerciale. Ce qui importait était le nombre d’objets, la taille de la collection elle-même, plutôt que le soulier.
Alors, lorsqu’elle quitta le palais pour fuir ce régime qui ne voulait plus
d’elle, Imelda emporta sa paire la plus confortable pour le long exil qui l’attendait : des espadrilles ne valant que quelques dollars. “Voyez-vous, expliqua-t-elle plus tard, durant toutes les périodes qui furent réellement importantes dans ma vie, il n’y avait aucune chaussure”.
La collection exceptionnelle d’Imelda Marcos fut alors montrée au public pour dénoncer les excès du régime, mais cela n’empêcha pas le personnage de rentrer dans la légende et de conserver son image très glamour. La collection fut ensuite dispersée et abandonnée pendant près de 20 ans. Une partie des souliers disparut, beaucoup des pièces furent également laissées à l’abandon, négligées pendant des années si bien que nombre d’entre elles moisirent et furent dévorées par les insectes. 200 modèles ont finalement été rachetés en 2001 par le musée de la chaussure de Marikina, capitale de la chaussure philippine, “un véritable trésor national” confirme la conservatrice.
Aujourd’hui, Imelda Marcos a 86 ans et assume pleinement son statut de plus grande collectionneuse de chaussures au monde.
La nouvelle couverture du Tome 2 !!
Posted on December 4, 2015
Féminine, désirable, mystérieuse et mettant en scène une chaussure: voilà exactement ce que j’avais imaginé pour la nouvelle couverture du tome 2 des Crèvecoeur, intitulé Romain. Il fallait trouver une image forte, fidèle à l’ambiance du roman et aux thèmes qui le jalonnent. Oui je sais, je suis un peu exigeante, mais la couverture d’un livre c’est tellement important…
J’en ai rêvé et les Éditions La Bourdonnaye l’ont fait ! Voici donc en exclusivité, rien que pour vous, la couverture de Romain, magnifique et ultra féminine, pour sa grande sortie dans toutes les librairies de France le 28 janvier 2016.
J’attends vos commentaires avec impatience !!!
Bonheur du weekend
Posted on November 30, 2015
Ce weekend, ma fille, que je ne vois plus depuis que je lui ai donné mon ancien IPOD, est entrée en trombe dans la cuisine en me demandant si je connaissais un type “trop cool” (je cite) qui s’appelle Michael Jackson.
Pause. Elle a les yeux qui brillent, elle en gigote encore d’avoir entendu Billie Jean, et je sens bien dans son regard qu’elle espère que je ne vais pas la décevoir. Comment dire, comment expliquer en une phrase ces instants de ma jeunesse, la magie de Thriller et de son clip quand j’avais 7 ans et ces heures passées à se déhancher et à tenter vainement d’apprivoiser le fameux Moonwalk…
Elle me regarde, l’a-t-elle bien prononcé ? A-t-elle dit une bêtise ? Si, si, insiste-t-elle, ça s’appelle Billie Jean. J’a-dore. Et moi donc…Encore une pause, j’angoisse, par où vais-je commencer ?? Raconter, partager un moment de sa propre enfance, sans se trahir ni mentir, sans être trop mièvre ni rébarbative (quel pré-ado n’a pas levé les yeux au ciel en écoutant la musique de ses parents ? Je vous passe la description des heures de torture que j’ai passées avec Bartok…) bref, partager son enthousiasme et un morceau de soi avec sa fille et en faire un instant parfait de partage.
Elle met alors l’écouteur dans mon oreille et la magie démarre. Nous voilà vautrées dans le canapé, indisponibles pour tout le monde, disparues dans l’histoire de Michael Jackson, dans les chaussettes qui brillent sous les pantalons trop courts, la révolution musicale, l’hystérie collective, ah oui, il y a aussi le morceau The Way you make me feel, tiens, écoute un peu ça, les bizarreries (ah bon, mais pourquoi on met du plastique dans son visage ???), le singe Bubbles, la fin pas drôle du tout, la solitude, l’acceptation de soi, la musique encore et encore, et le refrain qu’on répète en coeur à tue-tête.
Elle ne dit plus rien. Moi non plus. On se sourit l’une à l’autre. Finalement, tant pis si je chante faux et qu’elle me trouve un peu ringarde. C’est moi qui la trouve super cool ma fille…
Et vous, c’était quoi votre moment de bonheur du weekend ?
“Une saga émouvante”
Posted on November 27, 2015
Un petit peu de baume sur son égo pour bien finir la semaine. Après les moments de doute qui accompagnent si souvent la conception d’un nouveau roman, un tel enthousiasme de la part d’une lectrice est toujours fort agréable…
Merci Salveena du blog le Comptoir de L’Écureuil pour cette très belle chronique!!
http://bit.ly/1Th2vYZ
Bretagne Actuelle rencontre les Crèvecoeur
Posted on October 12, 2015
Cette semaine paraît un article de Bretagne Actuelle sur les Crèvecoeur dont je suis très fière.
D’abord parce que cela va permettre à un large auditoire de découvrir les Crèvecoeur, mais surtout parce que ce fut une interview très agréable et intéressante, avec un journaliste des plus professionnels (autrement dit quelqu’un qui a lu mon livre et qui s’y est intéressé) et des questions pertinentes, notamment sur mon parcours d’immigrante.
S’il apparaît qu’en France c’est un mot parfois péjoratif, ici au Québec on est fiers d’être un immigrant. On est un peu d’ici et un peu d’ailleurs en même temps, et les deux identités culturelles, et souvent linguistiques, coexistent parfaitement. En France, on oublie parfois que c’est une richesse de parler plusieurs langues, quelles qu’elles soient, et que c’est un héritage qu’il faut exploiter et partager.
J’attends vos réactions !
Un concours !!
Posted on October 9, 2015
Petits veinards,
Vous qui suivez mon blog, vous avez la chance d’avoir en primeur le lien vers le concours que j’organise toute cette semaine sur ma page Facebook, quelques heures avant tout le monde.
Le principe est simple: deux exemplaires papier et deux exemplaires numériques sont à gagner. Pour cela il suffit d’aimer ma page et de partager ma publication. http://on.fb.me/1N2uRUm
Facile non ? Bonne chance à tous !
Grande sortie librairie pour Édith
Posted on October 9, 2015
Enfin le grand jour !
Édith, qui s’est refait une beauté ces derniers mois, fait sa grand entrée en librairie aujourd’hui, en France, Suisse ou encore Belgique. Pour le Québec, c’est comme d’habitude: on attend la mi-novembre pour être au pas…Concrètement, ceci veut dire que vous pouvez désormais vous procurer facilement ce premier tome en rayon, sans que votre libraire ne vous fasse une grimace. N’hésitez pas à réclamer votre exemplaire s’il ne l’a pas et soutenez la saga si vous l’avez aimée ou si vous voulez la découvrir.
J’espère de tout coeur que les Crèvecoeur vont pouvoir rencontrer de nouveaux lecteurs enthousiastes après cette première vie sur le net. Après tout, c’est le plus beau cadeau que vous puissiez faire à un auteur: lire et partager le livre avec ceux que vous aimez !
Et puis elle est plutôt chouette cette nouvelle couverture, non ? Je ne vous dis rien, mais attendez de voir un peu ce qu’on vous a réservé pour le tome 2 qui lui, sera disponible à partir du 28 janvier…
À bientôt en librairie !!!